La Pivoine

© T. C. Chiu

© T. C. Chiu

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Pétales de pivoine
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver

Ces pétales ce sont
Trois belles petites dames
À peau soyeuse et qui rougissent
De honte
D’être avec des petits soldats

Elles se promènent dans les bois
Et causent avec les sansonnets
Qui leur font cent sonnets

Elles montent en aéroplane
Sur de belles libellules électriques
Dont les élytres chatoient au soleil

Et les libellules qui sont
De petites diablesses
Font l’amour avec les pivoines
C’est un joli amour contre nature
Entre demoiselles et dames

Trois pétales dans la lettre
Trois pétales de pivoine.(…)

Guillaume Apollinaire Poème à Lou

pivoine_aqua

Les pivoines

La pivoine, est un genre de plantes à racines tubéreuses, originaire de diverses régions de l’Europe à l’Extrême-Orient, notamment de Chine, où elle est associée à la ville de Luoyang, ainsi que de l’ouest des États-Unis.

 Histoire


Etymologiquement, le nom de la pivoine fait référence au médecin des dieux de la mythologie grecque Paeon.

 Péon, médecin des dieux et la pupille d’Esculape, guéri les blessures de Pluton à l’aide de racines de pivoine, le dieu, afin d’exprimer la gratitude et à le protéger contre l’envie de ses collègues, lui accorda le don de l’immortalité en le transformant dans une fleur: la pivoine.

Mais contrairement à la légende, ce sont ses racines et non ses graines que l’on utilise, de nos jours, tant en Europe qu’en Extrême-Orient.

La pivoine de Chine millénaire dans son pays, est arrivée en Europe au début du XVIIe siècle grâce au commerce de la Compagnie des Indes. Elle a surtout séduit les horticulteurs européens à partir du XIXe siècle.

Sa longévité (parfois plus de 100 ans) et sa rusticité en font une plante hautement adaptable, même aux rugueux climats d’hiver aux températures négatives. Mais c’est encore à Luoyang qu’elle a trouvé sa plus belle terre d’accueil

 Luoyang capitale de la pivoine consacrée Reine de beauté en Chine, la ville en a fait un emblème depuis le VIIe siècle.

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Histoire

Les pivoines sont originaires de Chine, où elles sont cultivées en arbres depuis le VII siècle.

Placée sous protectorat impérial en Chine par Yang Ti (605-618) et déclarée fleur nationale en 1903, la pivoine est importée au Japon vers 700 pour devenir très vite la fleur ornementale de prédilection. Les horticulteurs japonais sont à l’origine de variétés de pivoines aux nuances très pures de rouges sans bleu, de roses alcalins et de blancs immaculés.

Pendant plusieurs siècles, la “reine des fleurs” est très présente dans l’art japonais, sur les porcelaines ou les toiles d’Hokusaï (1760-1849) notamment

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© Hokusai-g.

© Hokusai-g.

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Marco Polo évoquait déjà ces « roses grosses comme des choux », symboles de la richesse et des honneurs, de l’amour et de la beauté féminine.

En Europe, jusqu’en 1787, on connaît ses vertus  médicinales mais on reste insensible à ses charmes, avant l’introduction d’une variété ornementale en Angleterre par la Compagnie des Indes.

Peu de temps après, en France, l’empereur chinois offre des spécimens d’une rare beauté à Joséphine de Bonaparte qui, totalement séduite, en fait l’une des fleurs “vedettes” du parc de Malmaison.

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Pivoines Ueno Japon

Pivoines Ueno Japon

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Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, par l’intermédiaire des missionnaires, qu’elles commencèrent à parvenir en Occident avant qu’un botaniste autrichien Joseph Francis Rock, ne les réintroduise au début du XXe siècle. 

Au XIXe puis au XXe siècle, de grands pépiniéristes comme Victor Lemoine (1823-1911) réalisent des croisements d’espèces botaniques pour obtenir des hybrides de plus en plus sophistiqués et robustes, dont  la variété la plus connue aujourd’hui, la « Paeonia Lactiflora », aussi appelée Pivoine de Chine

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© Félix Ziem

© Félix Ziem

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La Pivoine

Marchande de pivoines
Au faubourg Saint-Antoine,
Chausse tes gros sabots,
Couleur d’orange et de pivoine,
Et viens sur mon bateau,
Pivoine, pivoine,
Pêcher dans l’eau
Joyeux matelots.

Robert Desnos  recueil « Chantefleurs »

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Légende

Une fleur bannie par l’impératrice Wu Zetian

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Portait de Wu Zetian.

Portait de Wu Zetian.

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Cette histoire d’amour entre Luoyang et la pivoine remonte, selon la légende, à l’impératrice Wu Zetian, pendant la dynastie Tang (618-907).

Un jour d’hiver, en train de siroter un thé dans son jardin impérial de Xi’an, alors capitale du pays, elle huma le doux parfum d’une fleur de jasmin. L’impératrice récompensa la fleur, puis envoya un poème à la déesse des fleurs.

Elle y annonçait son retour dans le jardin dès le lendemain, et ordonnait d’ici là, l’éclosion de toutes les fleurs, bien que ce ne soit pas encore le printemps.

En une nuit, son voeu fut exaucé par une centaine de fleurs, toutes sauf une… la pivoine. Wu Zetian bannit donc la rebelle de la ville et la renvoya à Luoyang, ancienne capitale, où la pivoine fleurit à nouveau.

Depuis cette histoire, la ville du Henan en a fait son emblème et est aujourd’hui devenue la capitale de cette Reine des fleurs.

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© William Merritt Chase Pivoines 1897

© William Merritt Chase Pivoines 1897

Utilisations 

En parfumerie

La pivoine, à l’arôme floral tendre, est utilisée en parfumerie fine. Elle évoque par certains aspects le parfum de la rose avec des accents végétaux légers évoquant la rosée ou le muguet.

” La pivoine sent la pivoine, c’est-à-dire le hanneton. Par le truchement d’une fétidité délicate, elle a le privilège de nous mettre en rapport avec le véritable printemps, porteur d’odeurs suspectes dont la somme est propre à nous enchanter…”

COLETTE, Pour un herbier, 1948, 

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Peonies for medicinal

Peonies for medicinal

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Longtemps considérée comme herbe médicinale son utilisation est attestée dés le IIIe siècle avant JC pour soigner convulsions et autres maladies musculaires. 

La pivoine a été apportée de la Chine au Japon, non pas pour ses propriétés horticoles, mais plutôt pour sa valeur médicinale.

Les racines et les graines comme ayant la plus grande valeur, les pétales et les feuilles un peu moins.

En phytothérapie, seule la racine de la pivoine est utilisée. Séchée puis fragmentée, elle est employée en infusion ou en décoction

La substance active contenue par la racine de pivoine est la paeoniflorine. Elle a de puissants effets analgésiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques et sédatifs.

Ils sont appréciés pour le traitement des rhumatismes, mais aussi contre les spasmes gastro-intestinaux, certaines aménorrhées et les dysménorrhées, c’est-à-dire des interruptions ou des douleurs pendant les périodes de règles. En usage externe, la racine serait aussi indiquée contre l’eczéma atopique et les douleurs rhumatismales

La toxicité de la Pivoine a été assez vite démontrée quand elle est mal employée d’où la nécessité de s’en remettre aux préparations garanties de la pharmacie officielle

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,©  Julian Alden Weir

,© Julian Alden Weir

 Lire

« Pivoine »  héroïne du roman de Pearl Buck

Pivoine, la petite esclave chinoise, est au centre de ce roman qui évoque avec un talent admirable la vie quotidienne d’une famille dans la Chine d’avant Mao.

…et « impératrice de Chine »

La pivoine symbolise la sincérité.

Une pivoine placée dans un bouquet prouve la sincérité des sentiments évoqués par les autres fleurs. C’est une jolie façon de remplacer un mot par une fleur qui en dit beaucoup plus…

Symbolique Chinoise des pivoines

La pivoine est aussi connue comme la « reine des fleurs », ou la fleur de l’empire et de l’aristocratie. Son surnom est « fleur de la richesse et de l’ hon­neur »

Des peintures avec des pivoines sont pendues dans les maisons, pour qu’on ait de la chance, et dans le bureau, pour qu’on fasse de bonnes affaires

 

pivoine 1

Anecdote

L’expression « rougir comme une pivoine » est un abus de langage, les pivoines n’étant pas toujours rouges. La fleur est alors associée  à la confusion des sentiments.

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Pivoines dans l’art 

© Henri Fantin-Latour -

© Henri Fantin-Latour –

Henri Fantin-Latour

Félix Ziem 

Edouard Manet

Frederik Childe Hassam 

Jean Frederic Bazille

Van gogh ……

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Femme africaine avec pivoines © Jean Frederic Bazille

Femme africaine avec pivoines © Jean Frederic Bazille

Le Pavillon aux pivoines

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Le Pavillon aux pivoines1

Merveille de l’opéra classique chinois c’est une pièce de Tang Xianzu datant de 1598  en cinquante-cinq actes, appartenant au genre chuanqi dans son intégralité il dure près de 20h.

Le rôle principal pour Tamasaburo Bando dans ce Pavillon aux Pivoines

Neuf “épisodes” ou l’on suit une jeune fille de seize ans, Du Liniang qui découvre l’amour ce qui entraînera sa mort.

Il ne s’agit pourtant que d’un songe, lesquels on le sait bien sont les plus dangereux… Si la Promenade, premier tableau laisse penser à un livret un peu mièvre, il en va tout autrement dès la rencontre avec ce beau jeune homme, qui lui promet qu’elle “se mordra les lèvres en tremblant de plaisir (…) avant de jouir de la nuit”. Bigre, le programme est annoncé, aux sons des cloches de bronzes et de ces curieux instruments à cordes.

De quoi  laisser la jeune fille se languir puis se consumer jusqu’à la mort, une fois réveillée.

La voix de Tamasaburo qui joue une nouvelle fois une femme est magnifique, évoluant dans un décor fait de grands voiles, magnifié par les sublimes lumières de Tomoya Ikeda.

Certains passages comme l’adieu à sa mère sont absolument bouleversants, tout comme sa consomption “il n’est rien de plus violent au monde que l’amour”. 

Il est pourtant question d’une grande douceur dans ces voix qui semblent miauler et ses couleurs pastel des tuniques de soie fluide -à la différence des lourds kimonos japonais- peintes de fleurs et autres motifs chinois.

Un moment plein de grâce, qui de surcroît, finit bien…

Opéra joué au Théatre du Chatelet en février 2013

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Le pavillon aux pivoines

Le pavillon aux pivoines

Le Bouvreuil pivoine

bouvreuil

ou « l’oiseau fleur » à cause de sa flamboyante beauté rose saumon qui tire parfois sur le rouge vif coquelicot au niveau du ventre et de la gorge. Il est l’un des petits passereaux les plus populaires de nos régions . Il vit et se nourrit en couple, à la lisière d’un bois ou d’une haie. Il disparaît rapidement si on l’approche. Visiteur régulier des petits jardins, surtout dans les régions riches en vergers, il reste très discret, à l’abri de la végétation.

Le chant est à peine audible. C’est un bavardage faible et grinçant, entrecoupé de courts sifflements.

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Merveilleuses pivoines

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Les pivoines

Elle avait une robe où fleurissait, candide
La pivoine en bouquets, et je riais alors
De la voir si jolie. Ma main étreint le vide
Aujourd’hui, et mes yeux la cherchent au-dehors

Mais ils ne trouvent plus sa démarche légère
Qui faisait s’envoler les papillons soyeux
Dans l’azur délicat d’un matin de lumière
Où s’épanouissait son beau rire joyeux.

La pivoine languit au jardin délaissé
Et ses pétales lourds s’effeuillent sur la terre
Rien ne saura guérir mon âme solitaire…

Quand je pense à ce jour où elle m’a laissé,
Je revois le rosier où brillait la cétoine
Et, au jardin d’été, la splendeur des pivoines.

Michèle Corti

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Les PiVoiNes

A Suivre ……Histoire abrégée de Joseph Francis Rock dont le nom est lié à la

« Paeonia suffruticosa rockii »

Il était une fois un petit écureuil très curieux……

 Histoire d’un petit écureuil très curieux qui posait toujours des questions à sa maman.

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Il était une fois un petit écureuil très curieux , mais vraiment très curieux. il voulait tout savoir. Tout, car tout l’intéressait ou peut-être l’inquiétait.
Alors il ne cessait de poser plein de questions , il interrogeait sans cesse tous les écureuils qui l’entouraient.
Pourquoi les enfants écureuils n’ont-ils pas le droit de s’asseoir à l’avant de la voiture , à côté de leur maman ou de leur papa ?
Pourquoi doit-on vider sa bouche quand on veut boire ?
Pourquoi faut-il aller dormir le soir ?
Pourquoi ne peut-on pas traverser la rue sans regarder ?
Pourquoi il faut pas dire que le voisin il sent mauvais quand il a bu ?
Pourquoi maman , tu as quitté papa ?
Je ne vous donne là qu’un tout petit échantillonnage des milliers de questions que posait le petit écureuil.

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Sa maman écureuil tentait chaque fois courageusement de lui répondre. Elle essayait d’expliquer pourquoi les petits écureuils ne peuvent s’asseoir à l’avant , parce que c’est dangereux , que c’est interdit par la loi.
Que les petits écureuils ont besoin de sommeil pour pouvoir mieux grimper aux arbres le lendemain et surtout être de bonne humeur pour la journée.
Que si un petit écureuil traverse la rue sans regarder , il risque d’être renversé par une auto ou une moto ou même un vélo.
En fait , la vraie , la seule question qui intéressait réllement le petit écureuil était une question sur lui.

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Est-ce ma faute , est-ce à cause de moi que mon papa et ma maman se sont séparés ?
Sa maman avait tenté de lui expliquer :
Je vis seule, séparée , parce que ton père et moi on ne s’entendait plus.
Lui , le petit écureuil , croyait que si ses parents ne s’entendaient pas , c’est parce que lui criait trop fort , faisait trop de bruit en jouant. Bien sûr que ce n’était pas pour cela que son papa et sa maman avaient décidé de vivre dans deux villes différentes.
Mais, voyez-vous , le petit écureuil espérait toujours que son papa et sa maman pourraient revenir vivre ensemble.
Il aurait aimé faire quelque chose , ne pas crier, ne pas faire trop de bruit , être sage , afin qu’ils se réconcilient et surtout qu’ils puissent  » s’entendre « .
Alors, il faisait le moins de bruit possible !
Car il aimait autant son papa que sa maman.

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Un jour, il avait demandé à sa mère :
Pourquoi tu ne fais pas un petit frère ou une petite soeur écureuil ?
La maman avait dit en soupirant fort :
Je n’ai pas encore trouvé un papa avec qui le faire.
Et le petit écureuil avait tout de suite répondu :

Pas de problèmes , tu n’as qu’à prendre mon papa , je vais lui demander de t’en faire un !
Il posait plein de questions ce petit écureuil ,mais dans sa tête , dans son coeur , il avait aussi , comme vous le devinez , une foultitude de réponses qui se bousculaient , se contredisaient et le rendaient malheureux.
Ce petit écureuil avait autant d’interrogations que d’explications bien à lui , qu’il était tout prêt à proposer.

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Certains jours , ses interrogations débordaient.
Ces jours-là , malgré la décision qu’il avait prise à l’intérieur de lui de ne pas faire de bruit , il courait partout, grimpait sur tout , cassait tout plein de branches. Il avait une énergie terrible pour échapper à toutes les questions qui tournaient et s’agitaient dans sa tête.

Je ne sais pas si un jour il trouvera des réponses.

Peut-être que plus tard il deviendra un savant ou un grand inventeur , pour apporter des solutions à tous les enfants écureuils qui voudraient que leurs parents continuent de s’aimer , sans se séparer. Car chez les écureuils, contrairement aux humains , les savants et les inventeurs sont ceux qui justement apportent des réponses aux questions et aux problèmes de la vie les plus difficiles.
En attendant, le petit écureuil continue à poser des questions et veut comprendre le monde qui l’entoure.

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Le soir dans son petit lit , il se demande :  » Pourquoi les petits écureuils ne sont-ils pas de suite grands quand ils sortent du ventre de leur maman ?

Comme ça ils pourraient empêcher leurs parents de se séparer ! « 

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Jacques Salomé

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Les Illustrations sont de Beatrix Potter tirées du livre « Noisette l’écureuil ….The Tale of Squirrel Nutkin »

Extrait Ballet Les Contes De Beatrix Potter

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Beatrix Potter

Beatrix Potter

Beatrix Potter

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Beatrix Potter est née à Kensington, Londres en 1866 C’est est une naturaliste et une écrivaine anglaise. Elle est principalement connue pour ses livres destinés à la jeunesse.

Elle est née dans une famille de la grande bourgeoisie enrichie par le commerce du coton. En cette fin de XIXe siècle, les enfants de la bonne société n’ont que peu de contacts avec leurs parents. Ils sont élevés à l’écart du monde par des gouvernantes et rapidement envoyés en pension. La petite Helen Beatrix souffre d’une profonde solitude, à peine comblée par un environnement propice aux activités artistiques.

Son père est un photographe amateur, féru d’art, qui emmène sa fille et son fils Bertram aux expositions de la Royal Academy. Le peintre préraphaélite John Millais est un ami de la famille. Beatrix est littéralement en adoration devant son tableau Ophelia qui est à ses yeux « la plus merveilleuse peinture du monde ».

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© John Millais Ophelia

© John Millais Ophelia

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Les mois d’été, la famille s’installe à Wray Castle, près d’Ambleside, le pays des lacs.  C’est un véritable paradis pour la jeune fille qui trompe son ennui grâce à l’étude frénétique de la nature : herbier, collection de fossiles ou d’insectes. Tout lui est bon pour approfondir ses connaissances scientifiques.

Beatrix se passionne pour la mycologie. Pendant des années, elle récolte des spécimens, les dissèque, les dessine dans les moindres détails et développe bientôt une théorie sur la propagation des lichens. Soutenue par son oncle, le chimiste Sir Henry Enfield Roscoe, elle présente ses recherches aux botanistes des Jardins botanique royaux de Kew.

 Elle est victime de l’ostracisme d’une communauté scientifique qui ne lui pardonne pas d’être une femme et la relègue au rang d’amateur.

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En 1890, sur le conseil d’un de ses amis, Canon Rawnsley, elle crée à partir de ses dessins d’animaux et de plantes ses premières cartes de vœux qui, à sa grande surprise, sont achetées par Hildesheimer & Faulkner en Allemagne.

 À la même époque, le fils de sa gouvernante attrape la scarlatine. Pour accompagner sa convalescence, Beatrix lui compose l’histoire de quatre petits lapins nommés Flopsy, Mopsy, Cottontail, et Peter.

Il faudra attendre sept ans pour que cette histoire originale soit étoffée et devienne un véritable ouvrage illustré en noir et blanc. Aucun éditeur ne semble intéressé

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Beatrix Potter choisit de publier elle-même un recueil qu’elle souhaite différent des livres d’enfants de l’époque , elle opte pour un petit format (15 cm), un papier résistant et, surtout, des illustrations sur chaque page. 

L’anthropomorphisme de ses personnages est contrebalancé par la précision anatomique de son trait. Ses lapins ressemblent à des lapins au poil près et se conduisent comme tels. Leurs rapports avec les humains ne sont jamais édulcorés. Ainsi, le père de Peter Rabbit finit ses jours dans une tourte cuisinée par madame McGregor.

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Son exigence du mot juste,elle est  convaincue que les enfants sont sensibles aux mots

Ce premier tirage de 250 exemplaires est un véritable succès. Conan Doyle lui-même en achète pour ses enfants. Trois mois plus tard, Peter Rabbit est réédité à 250 exemplaires.

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Benjamin Bunny 1904

Benjamin Bunny 1904

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Frederick Warne & Co., l’un des éditeurs qui l’avaient précédemment refusé, accepte de publier Peter Rabbit avec des illustrations en couleurs.

Beatrix Potter a 36 ans, vit toujours chez ses parents, mais gagne sa vie pour la première fois. Les dix années qui suivent verront la naissance de 23 albums. La famille de Peter Rabbit s’agrandit : Jeremy Fisher le Crapaud, Cecily Parsley, Miss Moppet…..

Après la disparition tragique de son fiancé, Norman Dalziel Warne (1905)

Beatrix demeure célibataire jusqu’à l’âge de 47 ans.

En 1913, elle épouse Williams Heelis un notaire de la Région des Lacs. Toutefois, son mariage avec William Heelis signera l’arrêt de sa carrière littéraire ;en effet, c’est une femme différente de la jeune Potter et à 47 ans, aimée, accompagnée par un homme qui partage son amour de la nature, elle n’a plus besoin de son univers de papier pour meubler sa solitude

 Elle abandonne progressivement Peter Rabbit pour se consacrer, avec son mari, à la vie rurale et à l’élevage des moutons

Décès  en décembre 1943

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Un film raconte son histoire “Miss Potter”
avec Renée Zellweger, Ewan McGregor, Emily Watson 

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 Clic sur le lien

Beatrix Potter – Pierre et Jeannot Lapin

 

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Pierre et Jeannot Lapin

Beatrix Potter est en train de peindre un tableau lorsque la pluie la surprend. En rentrant chez elle, son lapin Pierre lui montre une lettre du petit Noël.

Pour réconforté ce garçon malade, elle se met à lui écrire une l’histoire de lapins.
Faisant fi des injonctions de sa mère, Pierre s’en va marauder dans le jardin de monsieur McGregor. Une petite laitue bien croquante par ici, quelques radis bien juteux par là.

C’est alors que le vieux grigou fait sont apparition en vociférant… 

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bea potter

La Mésange Bleue

© Vladimir Gusev.

© Vladimir Gusev.

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Un jour que je flânais au Jardin des Plantes, en quête d’une distraction quelconque, mon attention fut attirée par les mouvements d’un petit enfant, fort bien habillé, qui, avec une sollicitude qui m’étonna, donnait à manger aux petits oiseaux. Son père, un vieillard, lui achetait de temps à autre un gâteau ; et il l’émiettait le long des allées à la grande joie de la gent volatile.

Après un rapide examen de l’enfant, il me fut facile de saisir, sur sa petite figure, une expression de douleur indéfinissable. Me doutant qu’il avait dû se passer quelque chose de grave dans sa vie, et assez intrigué, j’ose le dire, je m’approchai en ayant soin de me munir de gâteaux que je mis à émietter pour me faire remarquer, puis je luis dis à brûle-pourpoint :

– Vous aimez donc bien les oiseaux ?

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Il tourna les yeux vers moi. Si vous aviez pu voir cette jolie petite face entourée de boucles blondes, cette figure créée pour le rire… On se sentait pris à la gorge par l’impression de douleur qui y était marquée. Les joues étaient sillonnées par les pleurs, et sur le bord des paupières, une larme furtive brillait. Il répondit à ma question d’une voix à peine perceptible, tremblante :

– Ah ! si vous saviez ! me dit-il.

Je m’enhardis.

– C’est donc bien grave ?

Il me répondit :

– Hélas !

La petite larme descendit le long des joues, suivie de plusieurs autres. Après plusieurs phrases banales, je le décidai à me raconter son histoire. Voici à peu près ce qu’il me dit :

– J’avais, il y a quelque temps, une petite soeur, elle s’appelait Nina, elle m’aimait !!! monsieur, oh oui ! elle m’aimait !… Et moi, je le lui rendais bien. Pauvre petite soeur !

Il s’arrêta pour pleurer.

– Elle était douce et tendre, mais, par malheur, elle était malade, et le médecin était venu. Curieux je m’étais caché derrière un paravent pour écouter. Le médecin disait :

« Elle est atteinte d’une maladie terrible, plus d’espoir !… » et, désignant les fleurs qui étaient sur notre fenêtre : « Aux premiers bourgeons ! »

Je ne le crus pas, tout d’abord, mais le mal empirait de jour en jour. Le médecin avait prédit qu’elle mourrait aux premiers bourgeons ; eh bien ! il fallait empêcher les bourgeons de pousser ; c’est pourquoi, quand mère n’était pas là, je regardais les bourgeons et les coupais aussitôt… Mais j’en ai laissé passer, sans doute, puisqu’elle est morte !!

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« Pour en revenir aux oiseaux, ma Nina bien-aimée avait pris en affection une jolie mésange bleue qu’elle avait apprivoisée et qui faisait sa joie.

Lorsqu’elle vint à mourir, la mésange resta sur le lit mortuaire et ne voulut pas le quitter. Quand on fit l’enterrement, la mésange resta perchée sur un panache du corbillard. Au cimetière, elle se mit au bord de la fosse. On parvint à la reprendre et on l’emmena chez nous ; mais quand on ouvrit la fenêtre elle disparut avec un cri plaintif. Le lendemain, nous allâmes au cimetière, et nous vîmes, sur la tombe, le corps de la pauvre mésange bleue morte de froid et de faim.

« Voilà pourquoi… »

© Sylvie Vernageau

© Sylvie Vernageau

A ce moment, le père de l’enfant s’approcha de nous et avec un sourire forcé, il nous dit qu’il était fâché d’interrompre notre conversation mais qu’il était temps de partir. L’enfant me fit un petit salut gracieux et me quitta.

Je sortis de ma poche un mouchoir pour essuyer une larme.

W.D

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mesange bleue

La mésange

Sur le bord de ma fenêtre ensoleillée
Ce matin j’ai déposé
Une boule de graisse emmitouflée
Dans son filet aux mailles serrées

Une mésange vient de se poser
Et regarde les graines apeurées
Ses frêles pattes sont gelées
Car le sol est glacé

Mais par la faim tenaillée
Ses plumes par le vent ébouriffées
Petite mésange s’approche pour picorer
Son bec plonge dans les graines éparpillées

Derrière ma vitre je n’ose bouger
Pourtant comme je voudrais la filmer
Pour pouvoir cet été me remémorer
L’image de cette mésange au corps bleuté

Quand le soleil aura réchauffé
La nature et les nids bien cachés
Par son chant elle va m’enchanter
Je suis sur que je la reconnaitrai

Anonyme

Mésange Bleue

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©Henrik Gronvold c1920

©Henrik Gronvold c1920

Mésange bleue (Eurasian Blue Tit)

Petit oiseau passereau plus petite que la Mésange charbonnière, elle se caractérise par sa calotte, son dos, ses ailes et le dessus de sa queue bleus, ses joues et son front blancs, un bandeau noir sur les yeux, sa poitrine et son ventre jaunes, ce dernier étant parfois marqué d’une très fine ligne noire. Elle vit en Europe au Moyen-Orient et dans le nord-est de l’Afrique Elle est sédentaire ou migratrice et occupe presque tous les habitats : bois de feuillus, haies, parcs, jardins

Toujours très active et familière, c’est une visiteuse habituelle des mangeoires en hiver. Cette mésange est très acrobate et se suspend volontiers aux boules de suif. Elle aime également s’ébrouer dans les mares peu profondes afin de rafraîchir son plumage. Elle reste toute l’année dans son environnement, elle ne change pas d’endroit comme le ferait une hirondelle

Le nid

Elles entrelacent mousses et brindilles de leur logis avec de la lavande, de la menthe, des immortelles, et d’une demi-douzaine d’autres herbes odorantes, plantes connues pour contenir des composés phénoliques tels le camphre ou l’eucalyptol, et qui possèdent des qualités antiseptiques, insecticides ou fongicides. Pour repérer ces herbes très spéciales, les mésanges sont donc capables de se servir de leur odorat

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Le chant

On dit que la mésange zinzinule ou zinzibule, petit cri aigu « tsi-tsi ».  cri qui devient strident à l’approche d’un danger, elle avertit ainsi ses proches ou cherche à intimider ses adversaires, comme la mésange charbonnière.

Elle se nourrit essentiellement d’insectes et de larves en été, de graines, de baies ou de bourgeons le reste de l’année

La mésange bleue fréquente volontiers les nichoirs artificiels ainsi que les mangeoires. Elle peut donc être observée sans difficulté toute l’année, même à proximité des habitations ou des boîtes aux lettres.

Dans les vergers soucieux de limiter l’usage de pesticide, on place parfois des nichoirs à mésange afin que celles-ci mangent les vers de la pomme et les pucerons.

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Reproduction

La mésange bleue se reproduit d’avril à juillet. Ponte de 9 à 13 oeufs     ,les œufs sont blancs tachés de roux. Le nid est construit dans une cavité à orifice étroit : trou d’arbre ou dans un mur, nichoir ou boîte à lettres. Les œufs sont couvés par la femelle de 12 à 14 jours.

La mésange bleue bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 sur l’ensemble du territoire

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Silly Symphonies – Birds in the Spring 1933

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source aquarelles  http://editionsanecdote.free.fr/cartes.html

Zheng He Un des plus grands explorateurs marins chinois du XVé

Zheng He

Zheng He

Selon une carte vieille de plus de 600 ans, l’Afrique aurait été explorée par les Chinois bien avant les Portugais…

On a toujours considéré que l’exploration de l’Afrique avait commencé par les expéditions des Portugais, notamment lorsque le navigateur Bartolomeo Diaz passa pour la première fois le Cap de Bonne Espérance, à la pointe sud de l’Afrique, en 1488.

Mais …. Les Chinois auraient découvert l’Afrique bien avant les Européens. 

 Pourtant, ils ont laissé peu de traces sur leur passage. Quand des gens mourraient, leurs corps étaient ramenés vers la Chine par bateau.

On a simplement retrouvé des poteries chinoises en Afrique du Sud, datant du XIVé siècle et quelques autres vestiges.

Mais on sait qu’il existait de grands navigateurs chinois.

L’un d’eux, l’amiral Zheng He, commandait même des flottes de plus de 300 navigateurs

Zheng He

Zheng He

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Un des plus grands explorateurs marins chinois du 15ème siècle, bien avant Christophe Colomb, Magellan ou Vasco de Gama.

C’est un eunuque chinois musulman et un explorateur maritime célèbre, dont les tribulations l’amenèrent jusqu’au Moyen-Orient et au Swahili. Il fut un des rares à se faire attribuer le titre bouddhique de Sanbao « Grand Eunuque aux trois joyaux »

Né en 1371 dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine un Chinois Han musulman s’appelait alors « Ma He ». Il est également possible qu’il soit d’origine cham musulmane, Le préfixe honorifique Hadji indique qu’il est allé à La Mecque, comme son père et son grand-père. Le trône impérial a eu plusieurs hauts dignitaires d’origines ethniques diverses.

On ne connaît que peu de choses sur son enfance, Descendant direct du premier gouverneur du Yunnan nommé par la dynastie mongole des Yuan au XIIIe siècle.

Pendant son enfance, la province fut envahie par l’armée impériale, campagne au cours de laquelle son père trouva la mort. Il reçut une éducation atypique, grandissant en parlant arabe et chinois, apprenant beaucoup sur la géographie et les coutumes occidentales.

Âgé de 13 ans, lui-même fut capturé et castré, comme il était coutume pour les fils des chefs de guerre rivaux prisonniers, destinés à faire partie des eunuques de la Cour impériale, un rôle offrant une relation privilégiée avec l’empereur. Il gravit peu à peu les échelons jusqu’au titre de grand eunuque impérial. Entré dans les faveurs de Yongle, le troisième empereur de la dynastie Ming, il changera, en 1404, son nom en « Zheng He ».

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Empereur Yongle

Empereur Yongle

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Yongle désirait étendre les limites de la Chine,  Il fait de Zheng He l’amiral de la flotte impériale, sans que celui-ci ne soit jamais allé en mer. Il lance la construction de centaines de navires à Nankin et ordonne de grandes expéditions exploratrices dans tout l’océan Indien. En tant qu’amiral, Zheng He effectue sept voyages de 1405 à 1433.

Des expéditions chinoises authentifiées 

La préparation des expéditions fut méticuleuse, avec par exemple la fondation d’un institut des langues étrangères à Nankin 

Les échanges commerciaux étaient nombreux. D’un de ces voyages, il ramena une girafe du Malindi, un bourg swahili (actuel Kenya), qui fut considérée en Chine comme un exemplaire de l’animal légendaire Qilin.

De l’or, de l’argent, de la porcelaine et de la soie étaient échangés contre de l’ivoire et des animaux exotiques, tels le zèbre, le dromadaire ou l’autruche.

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La girafe ramenée par Zheng He en 1414 © Shen Du artiste de la cour des Ming.

La girafe ramenée par Zheng He en 1414 © Shen Du artiste de la cour des Ming.

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Les quatre siècles (du XIe au XVe) de puissance maritime chinoise correspondent à l’époque de la grande jonque, témoins d’une continuité de traditions maritimes et de supériorité technique sur le Portugal et l’Espagne. 

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jonque de L'amiral Zheng He

jonque de L’amiral Zheng He

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Entre autres innovations :
1. des instruments de navigation comme la boussole et le compas ;
2. l’utilisation de plusieurs mâts dès le IIIe siècle ( l’Europe attendit le XVe pour les adopter ) ;
3. Le bateau à aubes mille ans encore avant l’Europe ; et
4. le gouvernail-fenêtre, plus facile à manier, quelque 700 ans avant ( XXe siècle pour l’Europe )

Chacune de ces expéditions comptait plusieurs dizaines de jonques géantes et plus de 20 000 hommes à bord. 

 Le gigantisme de grandes jonques, cinq fois plus longues que les caravelles de Christophe Colomb à la fin du siècle… 

Les voyages de Zheng He

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La flotte de l'Amiral Zheng He

La flotte de l’Amiral Zheng He

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1/

1405-1407  317 navires  27,870 hommes
en Juillet de la flotte ont quitté Nanjing avec des soies, des porcelaines et des épices pour le commerce. Cette ville flottante bien armée a vaincu des pirates dans le détroit de Malacca et a atteint Sumatra, Ceylan et l’Inde

Elle dut intervenir dans une affaire de succession au trône au célèbre royaume javanais de Majapahit, ainsi qu’à Palembang à Sumatra pour régler un conflit entre le pouvoir autochtone et la colonie chinoise locale

Elle établit les premiers contacts avec les royaumes locaux.

2/

1407-1409
La flotte ramène les ambassadeurs étrangers de Sumatra, en Inde et d’ailleurs qui avaient effectué leur premier voyage en Chine. Les expéditions établissent fermement des liens commerciaux de l’océan Indien de la dynastie Ming.

Zheng He fit dresser des stèles proclamant la vassalité des royaumes de Calicut, Cochin et Ceylan à l’Empire Ming

 

3/

1409-1411
Bien connu pour sa seule grande bataille terrestre étrangère  de la flotte impériale, le voyage a été également marquée par l’ offrande que fit 
 Zheng  de cadeaux à un temple bouddhiste, l’un des nombreux exemples de son œcuménisme. 

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Voyages de Zheng He

Voyages de Zheng He

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4/

1413-1415
Dans le sillage de ce voyage, le premier à se rendre au-delà de l’Inde et traverser la mer d’Arabie, on estime que 18 Etats envoyèrent des émissaires , soulignant l’influence de l’empereur Ming à l’étranger.

5/

1417-1419
La flotte de Zheng a visité la péninsule arabique et, pour la première fois, en Afrique. 

A Aden le sultan a offert des cadeaux exotiques tels que des zèbres, lions, autruches etc.

6/

1421-1422

1421-1422
Zheng He continue son rôle de diplomate, le retour des ambassadeurs vers leur pays d’origine après un séjour de plusieurs années, tout en apportant d’autres dignitaires étrangers en Chine.

Il va en profiter pour explorer les côtes de l’Afrique orientale jusqu’aux environs de Zanzibar. On ne se lasse pas d’imaginer ces contacts sans lendemain entre l’Afrique noire et l’empire Ming.

Mais la mort de l’empereur Zhu Di en 1424 et l’intronisation de son fils interrompent le cycle des expéditions

7/

1431-1433

Le dernier voyage vers la côte swahili en Afrique, avec un détour à la Mecque, a marqué la fin de l’âge d’or de l’exploration et de Zheng He  

Il est probablement mort à son retour et a été enterré en mer.

source:national geographic

.L'amiral Zheng he

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Ces expéditions offrirent des occasions militaires :

Zheng He mit un terme aux raids du pirate Chen Zuyi dans le détroit de Malacca, qui relie l’océan Indien à la mer de Chine méridionale. Par ailleurs, il affronta avec succès, sur terre, les forces du royaume de Kotte  (actuel Sri Lanka).

À la différence des Portugais, les voyages d’exploration entrepris par les Chinois ne débouchèrent pas sur une entreprise d’expansion outre-mer.

L’autre expédition chinoise lointaine a été Le Voyage en Occident du moine Xuanzang pour rapporter d’Inde des textes bouddhiques, bien que certains témoignages font état de voyages jusqu’à la péninsule Arabique dès la dynastie han (début du premier millénaire).

Les cartes marines chinoises circulaient dans le golfe Persique parmi les marins arabes, suivis de Vénitiens.

La plupart des récits furent retracés par Ma Huan (馬歡), fidèle compagnon de route de l’amiral Zheng He.

Durant leurs voyages, Ma Huan a noté minutieusement des choses concernant la géographie, les lois, la politique, les conditions climatiques, l’environnement, l’économie, les coutumes locales. La compilation s’appelle en français Merveilles des océans (瀛涯勝覽).

Les récits étaient initialement destinés à l’empereur, relatant notamment trois des sept expéditions dans les « océans occidentaux » 

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Xylographie représentant la flotte de Zheng He

Xylographie représentant la flotte de Zheng He

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Sur la côte nord de l’île de Java en Indonésie, Zheng He est l’objet d’un culte. Des temples (klenteng) lui sont dédiés, dont le plus connu et le plus visité est le Sam Poo Kong à Semarang.

Le 11 juillet 2005, la Chine a célébré le 600e anniversaire des voyages maritimes de l’amiral Zheng He

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Dessous Des Cartes – Chine Les Aventures Maritimes De Zheng He

La Petite Poule rousse

La Petite Poule rousse

La Petite Poule rousse est un conte traditionnel dont les origines se trouveraient en Russie. La version la plus connue est cependant la version américaine de Jessie Willcox Smith publiée en 1911.

Une petite poule trouve trois grains de blé et décide de les planter. Elle demande de l’aide à ses amis, qui lui refusent. Elle fait alors elle-même pousser le blé. Puis, toujours seule, elle en fait de la farine, puis un gâteau. À chaque fois, ses amis ne veulent pas l’aider. Quand vient le moment de manger le gâteau, tous sont volontaires. Mais pour leur faire la leçon, la petite poule rousse refuse et mange son gâteau toute seule.

La Petite Poule rousse, conte traditionnel anglais 

© Florence White Williams, 1918

© Florence White Williams, 1918

Elle vivait en compagnie d’un cochon, d’un canard et d’un chat dans
une petite maison dont elle faisait toujours soigneusement le ménage.
Les autres ne travaillaient jamais. Ils étaient toujours sur le point de
faire quelque chose, mais… ils étaient bien trop paresseux !
Le cochon aimait se rouler dans la boue, le canard aimait nager dans
la mare et le chat aimait dormir au soleil, en ronronnant.

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© Florence White Williams,

© Florence White Williams,

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Un jour, la petite poule rousse trouva un grain de blé.
– Qui va planter ce grain de blé ? demanda-t-elle.
– Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.

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© Florence White Williams,

© Florence White Williams,

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Alors la petite poule rousse choisit un joli coin de terre, le gratta avec
ses pattes et planta le grain de blé. Pendant l’été, le grain de blé poussa.
Ce fut d’abord un grand épi vert, puis il mûrit au soleil et devint d’une belle
couleur dorée.

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© Florence White Williams

© Florence White Williams

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– Qui va m’aider à couper le blé ? demanda la petite poule rousse.
– Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
– Très bien, alors je le couperai moi-même ! s’écria la petite poule rousse.
Elle coupa délicatement l’épi dont elle retira les grains un à un.
– Qui va emmener le blé au moulin pour le faire moudre ? demanda-t-elle.

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© Florence White Williams

© Florence White Williams

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– Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
Alors la petite poule rousse emporta elle-même le blé au moulin et
commanda au meunier de la farine.

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© Florence White Williams

© Florence White Williams

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Le meunier envoya un petit sac de farine dans la maison où la petite
poule rousse vivait avec le cochon, le canard et le chat.
– Qui va m’aider à faire du pain avec cette farine ? demanda la petite poule.
– Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
– Très bien, concéda la petite poule rousse. Je vais faire le pain moi-même.

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© Florence White Williams

© Florence White Williams

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Elle transforma la farine en pâte. Elle pétrit cette pâte et la mit au four.
Une bonne odeur de pain chaud se répandit bientôt dans toute la maison et
envahit le jardin.
Le cochon quitta sa flaque de boue, le canard sortit de sa mare et le chat
abandonna sa place au soleil. Ils vinrent tous dans la cuisine.
Quand la petite poule rousse ouvrit le four, la pâte avait gonflé et était
devenue une miche de pain appétissante et croustillante.

– Qui va manger ce pain ? demanda la petite poule rousse.

-Moi ! grommela le cochon

– Moi ! caqueta le canard

– Moi ! ronronna le chat 

– Oh, non ! Pas vous ! s’écria la petite poule rousse. J’ai planté le grain,
j’ai coupé le blé, je l’ai porté au moulin pour avoir de la farine et j’ai cuit
le pain. J’ai tout fait toute seule. Eh bien, maintenant, je vais manger
la miche toute seule.

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© Florence White Williams

© Florence White Williams

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Le cochon, le chat et le canard restèrent là à regarder la petite poule
rousse qui mangea la miche de pain toute seule.

C’était délicieux et elle en profita jusqu’à la dernière miette !

Florence White Williams-The_Little_Red_Hen

Silly Symphonies – Une Petite Poule Avisée (1934)

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Le film se base sur le conte d’origine russe La Petite Poule rousse, en anglais The Little Red Hen and the Grain of Wheat et particulièrement l’édition américaine illustrée par Jessie Willcox Smith (publiée en 1911).

Une mère poule et ses poussins recherchent de l’aide pour planter un champ de maïs, mais les deux voisins, le canard Donald Duck et le cochon Peter Pig, font tout pour éviter le travail. Elle parvient à leur donner une leçon à la fin du dessin animé.

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La Petite Poule rousse  

Conte irlandaisSly Fox And Little Red Hen

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La Petite Poule rousse  Conte irlandais.

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Il était une fois une petite poule rousse, qui vivait dans sa petite maison, toute seule. Un vieux Renard, habile et rusé, demeurait au milieu des rochers, sur une colline, non loin de là. Au fond de son terrier, maître Renard rêvait, le jour et la nuit, au moyen d’attraper la petite Poule rousse.
 » Comme elle doit être tendre!  » pensait-il. Si seulement je pouvais la mettre bouillir dans ma grande marmite! Quel fameux souper pour ma vieille mère et pour moi!
Mais il ne pouvait pas venir à bout de la petite Poule rousse, parce qu’elle était trop fine et trop prudente. Toutes les fois qu’elle sortait, elle fermait sa porte, et prenait sa clef, et quand elle rentrait, elle s’enfermait soigneusement, et mettait la clef dans la poche de son tablier, avec son dé et ses ciseaux.

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Sly Fox And Little Red Hen ·3

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A la fin, le Renard pensa qu’il avait trouvé un bon moyen. Il partit de grand matin, en disant à sa vieille mère :
– Mets la grande marmite sur le feu, nous aurons la petite poule rousse pour notre souper.
Il mit sous son bras un grand sac et courut jusqu’à la maison de la petite poule. Elle venait justement de sortir pour ramasser des copeaux afin d’allumer son feu. Le Renard se glissa derrière la pile de bois et, pendant qu’elle était baissée, il fila dans la maison et se cacha derrière la porte.

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Sly Fox And Little Red Hen ·4

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Une minute après, la petite poule rousse rentra, en disant :
– Je vais fermer la porte, et après je serai bien tranquille…
Et comme elle se retournait, elle vit le renard, avec son grand sac sur l’épaule! Hou! comme la petite Poule fut effrayée! Mais elle ne perdit pas la tête, elle laissa tomber ses copeaux, et vola sur la plus haute armoire, d’où elle cria au vilain vieux renard :
– Tu ne me tiens pas encore!
– Nous allons voir ça, dit maître renard.
Et que croyez-vous qu’il fit ? Il se planta sur le plancher, juste au-dessous de la petite Poule rousse, et il se mit à tourner, à tourner, à tourner après sa queue, tout en rond, et de plus en plus vite, si bien que la pauvre petite Poule en fut tellement étourdie qu’elle en perdit l’équilibre et tomba juste dans le grand sac que le renard avait posé tout ouvert à côté de lui !

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Sly Fox And Little Red Hen ·1

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Il jeta le sac sur son épaule et partit pour sa caverne, où la marmite bouillait sur le feu.

Il lui fallait monter toute la colline, et le chemin était long. La petite poule rousse ne savait d’abord pas où elle en était, tellement la tête lui tournait; mais, au bout d’un moment, elle reprit ses sens; elle tira alors ses ciseaux de sa poche, et clip! fit un petit trou dans le sac et passa la tête au dehors. Quand elle fut à un endroit favorable, clip, clip, elle fendit le sac, se glissa dehors, tout en tenant le fond du sac et vite, vite, elle y fourra une grosse pierre.
Après quoi, elle prit son vol, et fila aussi vite qu’elle put jusqu’à la maison, où elle s’enferma bien soigneusement.

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Sly Fox And Little Red Hen5

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Le vieux renard continuait sa route, bien content, avec la pierre dans le sac, et se disant :  » Comme cette petite Poule rousse est lourde; je ne la croyais pas si grasse. Elle va me faire un fameux souper!  » Il arriva assez fatigué à la caverne, et, dès que sa vieille mère le vit, elle lui cria :
– As-tu la petite poule rousse ?
– Oui, oui, dit-il. Est-ce que l’eau est chaude ?
– Elle bout à gros bouillons, dit la vieille mère.
– Alors, attention. Ôte le couvercle de la marmite, je secouerai le sac et ferai tomber la petite poule rousse dedans, et toi, tu veilleras, de crainte qu’elle ne s’envole.

La vieille mère renard ôta le couvercle de la marmite, et se tint tout près. Le renard ouvrit légèrement le sac sans regarder dedans, le prit par le fond et le secoua au-dessus de la marmite.
Plouf! plouf! La grosse pierre tomba dans la marmite, qui se renversa et échauda le renard et sa vieille mère, de sorte qu’ils furent tellement brûlés qu’ils en moururent.

Et la petite poule rousse resta dans sa petite ferme, où elle vécut heureuse tous les jours de sa vie

 poule

Sarah Cone Bryant

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Les Fées

© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

Les Fées

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II était une fois une veuve qui avait deux filles l’aînée lui ressemblait si fort d’humeur et de visage que, qui la voyait, voyait la mère.
Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses, qu’on ne pouvait vivre avec elles.
La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et l’honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu’on eût su voir.
Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée et, en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette.
Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l’eau à une grande demi-lieue du logis, et qu’elle en rapportât plein une grande cruche.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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Un jour qu’elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire.
—  Oui-da, ma bonne mère, dit cette belle fille, et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l’eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta soutenant toujours la cruche, afin qu’elle bût plus aisément.
La bonne femme. ayant bu, lui dit :
—  Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m’empêcher de vous faire un don ; car c’était une fée qui avait pris la forme d’une pauvre femme de village, pour voir jusqu’où irait l’honnêteté de cette jeune fille. Je vous donne
pour don, poursuivit la fée, qu’a chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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—  Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d’avoir tarde si longtemps ; et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants.
—  Que vois-je là ! dit sa mère tout étonnée ; je crois qu’il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D’où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu’elle l’appela sa fille.)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
—  Vraiment, dit la mère. Il faut que j’y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre soeur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d’avoir le même don ?

Vous n’avez qu’à aller puiser de l’eau à la fontaine et, quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.
—  Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine.
—  Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l’heure.
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d’argent qui fût dans le logis.
Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine, qu’elle
vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue, qui vint lui demander à boire.

C’était la même fée qui avait apparu à sa soeur, mais qui avait pris l’air et les habits d’une princesse, pour voir jusqu’où irait la malhonnêteté de cette fille.
—  Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ! Justement j’ai apporté un flacon d’argent tout exprès pour donner à boire à Madame ? J’en suis d’avis : buvez à même si vous voulez.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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—  Vous n’êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu’à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent, ou un crapaud.
D’abord que sa mère l’aperçut, elle lui cria :
—  Eh bien ! ma fille !
—  Eh bien ! ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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—  O ciel, s’écria la mère, que vois-je là ? C’est sa soeur qui en est cause : elle me le paiera ; et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s’enfuit et alla se sauver dans la forêt prochaine.
Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra et, la voyant si belle, lui demanda ce qu’elle faisait là toute seule et ce qu’elle avait à pleurer !
—  Hélas ! Monsieur, c’est ma mère qui m’a
chassée du logis. Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, la pria de lui dire d’où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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Le fils du roi en devint amoureux ; et, considérant qu’un tel don valait mieux que tout ce qu’on pouvait donner en mariage à une autre, l’emmena au palais du roi son père, ou il l’épousa.
Pour sa soeur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d’un bois.

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© Kate Greenaway

© Kate Greenaway

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Moralité
Les diamants et les pistoles
Peuvent beaucoup sur les Esprits ;
Cependant les douces paroles
Ont encor plus de force, et sont d’un plus grand prix.

Autre Moralité
L’honnêteté coûte des soins,
Elle veut un peu de complaisance,
Mais tôt ou tard elle a sa récompense,
Et souvent dans le temps qu’on y pense le moins.

Charles Perrault 

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« Les visages sur le mur » offre une jolie variante des « Fées » de Charles Perrault.

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A la claire fontaine

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À la claire fontaine est une chanson française traditionnelle. Elle vient d’un poème anonyme du XVIIIème siècle

Il s’agit, d’une chanson en laisse* composée de vers hexasyllabiques ou d’alexandrins assonancés** en /e/. Très populaire en France, elle l’est aussi au Québec depuis le XVIIIe siècle, où elle était historiquement chantée par les coureurs des bois lors de longs voyages en canot. Cette chanson, premier hymne national de la Nouvelle-France, a connu plus de 500 versions.

Paroles originale supposée du poème anonyme

En revenant des noces, j’étais bien fatiguée,
Au bord d’une fontaine, je me suis reposée
Et l’eau était si claire, que je m’y suis baignée;
A la feuille du chêne, je me suis essuyée…

Sur la plus haute branche, le rossignol chantait :
Chante, rossignol, chante, toi qui a le cœur gai !
Le mien n’est pas de même, il est bien affligé !
C’est de mon ami Pierre, qui ne veux plus m’aimer,
Pour un bouton de rose, que je lui refusai.

Je voudrais que la rose fût encor au rosier,
Et que mon ami Pierre fût encor à m’aimer

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*Une chanson en laisse est une chanson dont une fin de vers est dupliquée pour former le début de la rime suivante, sur le principe de l’anadiplose. Entre les répétitions s’intercalent généralement un refrain.

** figure de style qui consiste en la répétition d’un même son vocalique

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© Hamish Blakely

© Hamish Blakely

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Cette chanson traditionnelle, composée en France au début du XVIIème siècle,

Elle a été exportée au Canada par les soldats français, où elle a servi d’hymne national aux soldats du marquis de Montcalm lors de la révolte de 1837 contre les Anglais. Elle est revenue en France dans une nouvelle version où elle fut publiée en 1848.

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Paroles (avec laisse – version chantée) 

À la claire fontaine
M’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle
Que je m’y suis baigné

Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai

Sous les feuilles d’un chêne,
Je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche,
Un rossignol chantait.

Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai

Chante, rossignol, chante,
Toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire…
Moi je l’ai à pleurer.

Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

J’ai perdu mon amie
Sans l’avoir mérité.
Pour un bouquet de roses
Que je lui refusai…

Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier,
Et que ma douce amie
Fût encore à m’aimer.

Il y a longtemps que je t’aime,
Jamais je ne t’oublierai.

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©  Paul Chabas Naïades,

© Paul Chabas Naïades,

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Dans l’eau de la claire fontaine G.Brassens 

HD720p

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Dans l’eau de la claire fontaine
Elle se baignait toute nue
Une saute de vent soudaine
Jeta ses habits dans les nues

En détresse, elle me fit signe
Pour la vêtir, d’aller chercher
Des monceaux de feuilles de vigne
Fleurs de lis ou fleurs d’oranger

Avec des pétales de roses
Un bout de corsage lui fis
La belle n’était pas bien grosse
Une seule rose a suffi

Avec le pampre de la vigne
Un bout de cotillon lui fis
Mais la belle était si petite
Qu’une seule feuille a suffi

Elle me tendit ses bras, ses lèvres
Comme pour me remercier
Je les pris avec tant de fièvre
Qu’ell’ fut toute déshabillée

Le jeu dut plaire à l’ingénue
Car, à la fontaine souvent
Ell’ s’alla baigner toute nue
En priant Dieu qu’il fit du vent
Qu’il fit du vent.

Georges Brassens

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© Howard Chandler Christy In the Garden of Eden 1925

© Howard Chandler Christy In the Garden of Eden 1925

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La Passiflore

La passiflore, également appelée « Fleur de la Passion » 

©  Tracy Hall

© Tracy Hall

Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires, mais leur abondance n’est garantie que dans les régions à climat doux.

De la famille des passifloracées, elle comporte des feuilles trilobées et dentées, se fixant par des vrilles. Sa fleur se compose de 5 pétales blancs, agrémentés de filaments roses ou pourpres, et des étamines orangées. La passiflore est connue aussi bien pour sa fleur magnifique que pour son fruit de forme ovale, de couleur verdâtre, à chair orangée.

Les passiflores étaient inconnues des Européens avant la découverte de l’Amérique par les Espagnols, elle était utilisée par les Aztèques pour ses propriétés sédatives. 

Ce sont les jésuites espagnols qui l’ont ramené en France au XVII° siècle. Il était alors consommé pour ses vertus rafraîchissantes.

Ce n’est qu’au XIX° siècle que la passiflore fit son entrée dans la pharmacopée Européenne.

© Martin Johnson  heade hummingbird perched near passion flowers

© Martin Johnson heade hummingbird perched near passion flowers

Histoire

La première mention littéraire d’une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1553 où il mentionne les fruits de granadilla (petites grenades) dans les vergers aux alentours de la ville.

Une vingtaine d’années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l’ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme religieux de flos de passionis« fleur de la passion » pour la désigner car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ». (Passion Flower en anglais)

Monardes né à Séville en 1493, n’est jamais allé en Amérique mais grâce à ses informateurs et aux échantillons de plantes qu’on lui ramenait des Indes Occidentales, il put donner dans son ouvrage Historia Medicinal… des descriptions détaillées et relativement objectives de la passiflore, du tabac et de la coca.

Le terme même de Passiflora fut créé par Federigo Cesi, le fondateur de l’Accademia dei Lincei, dans une publication datée 1628 sortie en 1651.

Le nombre d’espèces acceptées tourne actuellement aux alentours de 525 dont au moins 175 espèces qui ne peuvent être identifiées au moyen d’une clé. Le besoin d’une révision du genre se fait donc sentir.

© Martin Johnson Passion Flowers and Hummingbirds

© Martin Johnson Passion Flowers and Hummingbirds

La floraison s’effectue de mai aux gelées. Les fleurs ont la particularité de s’ouvrir le matin vers dix heures et de se fermer en fin d’après-midi. Elles ne fleurissent qu’une journée mais les nombreux boutons assurent une floraison continue. De plus, chez certaines variétés telle ‘Impératrice Eugénie’, les fleurs dégagent un agréable parfum.
Les fruits de la Passion charnus jaune à orangé sont comestibles et apparaissent en automne.

© Elizabeth Twining  Passion flower1849-1855

© Elizabeth Twining Passion flower1849-1855

Légende  

Le nom de « passiflore » vient de ce que la fleur est supposée rappeler la Passion du Christ. Les filaments au centre sont censés représenter la couronne d’épines, d’autant plus qu’ils seraient au nombre de 72, précisément le nombre d’épines, à ce qu’il paraît, qui ornaient la couronne du Christ. De son côté, avec ses trois styles, le pistil représenterait les trois clous utilisés pour sa crucifixion tandis que les cinq étamines teintées de rouge à la base symboliseraient les cinq plaies. Enfin, la feuille à la pointe aiguë représenterait la lance et sa face inférieure, marquée de taches rondes foncées, les 30 pièces d’argent que le perfide Judas reçut pour avoir trahi son maître.

On attribue cette légende ainsi que l’origine du nom de la plante, à Jacomo Bosio, moine scolastique italien qui, en 1609, alors qu’il piochait dur, mais sans grands résultats, sur son traité consacré à la croix et au calvaire du Christ, eut la chance inouïe de rencontrer Emmanuel de Villegas, moine mexicain en voyage à Rome qui avait en sa possession des illustrations d’une fabuleuse fleur, alors parfaitement inconnue en Europe.

D’abord sceptique quant à l’existence d’une telle merveille, Jacomo Bosio dut se rendre à l’évidence, car d’autres personnes ayant voyagé dans ce qu’on appelait encore à l’époque la nouvelle Espagne, confirmèrent les dires du moine mexicain.

Absolument ravi, le moine érudit trouva là l’occasion unique non seulement d’enjoliver son traité et, par là, de lui donner un petit coup de pouce publicitaire, mais également d’apporter la preuve absolue de l’existence du Christ et de sa Passion, car Dieu son Père n’avait-il pas justement mis volontairement sur le chemin de cette fabuleuse fleur arborant les symboles du calvaire réunis?

La foi du moine a de quoi édifier parce que, pour nous simples mortels encore attachés aux plaisirs de ce monde, la fleur de la plante rappelle tout sauf la Passion du Christ. Avec ses organes de reproduction démesurés qu’elle expose sans la moindre pudeur et le parfum capiteux qu’elle dégage, on tomberait plutôt ici dans le domaine de la passion humaine.

© Martin Johnson Orchids Passion flower and Hummingbirds

© Martin Johnson Orchids Passion flower and Hummingbirds

Utilisations

La passiflore entre dans la composition de nombreux produits de phytothérapie  destinés à soulager les troubles légers du sommeil, en particulier ceux liés à l’anxiété. Elle est également proposée dans d’autres manifestations de l’anxiété (troubles digestifs  palpitations  ……)

Attention, la passiflore utilisée en phytothérapie n’est pas la même espèce que celle qui donne le fruit de la passion (Passiflora edulis)

Les principes actifs de la passiflore sont des flavonoïdes, des bêtacarbolines, ainsi que des composants très minoritaires comme le maltol et, peut-être, des alcaloïdes de la famille des harmalin

Remarquable action sédative car elle a la propriété de calmer les nerfs sans déprimer et de faire dormir en permettant d’être aussi dispos au réveil qu’après un sommeil normal.

Conservée dans la maison, cette fleur y apporte la paix et la tranquillité. Elle attire l’amitié et la notoriété à celui qui la porte sur soi

Epanouissement d’une Passiflore

© Marianne North  Passion flower Brazil-1873

© Marianne North Passion flower Brazil-1873

Passiflore

Chatoyante Alata,
Jolie Racemosa
Sanguinea d’un jour
Ô Serratifolia !
Incarnata, fulgens,
Princesse amérindienne
Hirsute apparition
Sous l’aisselle des feuilles
Incarne la passion
De Christ et de son deuil
Exubérante liane,
Comtesse américaine
Etaminée de rouge
Au parfum capiteux
Tu offres l’opulence
De ton fruit savoureux
Tropique européenne
En serre apprivoisée
Mêlée à Valériane
Sitôt la nuit tombée
Apporte la dormance
Aux esprits agités

Pétales ourlés de blanc
Et de violet rayés
Le défi est lancé, elle prépare un bouquet

Miriam Naili

© Marianne North  Foliage, Flowers, and Fruit of the Granadilla, Jamaica.

© Marianne North Foliage, Flowers, and Fruit of the Granadilla, Jamaica.

Marianne North (1830 -1890) est une naturaliste et une illustratrice botanique anglaise.

Marianne North était une artiste victorienne remarquable qui a parcouru le globe pour satisfaire sa passion avec l’inventaire de la flore du monde  reproduit avec son pinceau.

A  la mort de sa mère en 1855, elle renonce à se marier elle accompagnera son père pendant ses déplacements et prendra soin de lui pendant quatorze ans. À sa mort  en 1869, elle décide de poursuivre son idée de peindre la flore de pays lointains. Elle loue d’abord une maison à Kingston et passe cinq mois à peindre les fleurs exotiques admirées aux jardins de Kew

Elle commence ses voyages en 1871 Marianne à 40 ans,une étonnante série à travers le monde. Elle a été inspirée par les voyages antérieurs avec son père et les collections de plantes exotiques .

«Je rêvais depuis longtemps d’aller dans un pays tropical pour peindre sa végétation particulière dans sa luxuriance abondante naturelle … »

© Marianne North Flowers, painted in Jamaica

© Marianne North Flowers, painted in Jamaica

Allant d’abord au Canada, aux États-Unis et en Jamaïque puis passant un an au Brésil, où elle réalise la plus grande partie de son travail depuis une hutte dans la forêt. En 1875, après quelques mois à Ténérife, elle commence un voyage à travers le monde, et peint pendant deux ans la flore de Californie, du Japon, de Bornéo, de Java et de Ceylan. Elle passe l’année 1878 aux Indes

À son retour en Grande-Bretagne, elle expose nombre de ses dessins à Londres. Elle propose alors de donner sa collection aux Jardins botaniques royaux de Kew et de faire ériger une galerie à ses frais pour les abriter

Suivant une suggestion de Charles Darwin, elle se rend en Australie en 1880, et y peint, ainsi qu’en Nouvelle-Zélande, pendant un an. 

© Marianne North Wild Flowers of Ceres, South Africa  1882

© Marianne North Wild Flowers of Ceres, South Africa 1882

 Sa galerie à Kew est inaugurée en 1882. En 1883, après un voyage en Afrique du Sud, une salle supplémentaire y est ouverte et en 1884-1885, elle travaille aux Seychelles et au Chili

Épuisé par ses nombreux voyages et sa santé défaillante, Marianne North se retire à Gloucestershire où elle est décédée le 30 Août 1890. Son héritage se perpétue dans la Galerie, offrant la chance d’explorer le ‘instantané’ incroyable représenté par ses peintures visiteurs Kew

La précision scientifique avec laquelle elle documenta la vie des plantes du monde entier, avant la photographie, témoigne de sa méthode pragmatique qui confère une valeur permanente à son œuvre.

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The Marian North Gallery at Kew Gardens

The Marian North Gallery at Kew Gardens

Sa galerie aux Jardins botaniques royaux de Kew

Elle a ouvert ses portes en 1882 et est la seule exposition personnelle permanente d’une artiste féminine en Grande-Bretagne.  Les visiteurs de la galerie de Kew peuvent profiter de la maison, un trésor victorien dans toute sa splendeur et voir la collection d’art botanique remarquable de la pionnière et philanthrope Marianne North  

© Marianne North Ipomée

© Marianne North Ipomée

Très intéressante galerie

Marianne North Gallery…… Galerie en ligne

 http://www.kew.org/mng/gallery/index.html

« Kew Gardens »

– 300 hectares du site classé au patrimoine mondial à Londres.

http://www.kew.org/visit-kew-gardens/index.htm

© Marianne North Indian Rhododendrons

© Marianne North Indian Rhododendrons

 Marianne North   Pasión por las plantas

480p

Marianne North 1880.

Le Chat dans les Contes

© Charles Roka - Young girl and her cat

© Charles Roka – Young girl and her cat

Le petit chat désobéissant

 

Il y avait une fois un petit chat très gentil mais très désobéissant. Si on lui disait « Ne fais pas ça! », aussitôt il avait une envie ir-ré-sis-ti-ble de le faire!
Un jour il alla se promener dans le jardin et la petite fille qui était sa maîtresse lui dit :
– Reste près de la maison, sinon, tu vas te perdre.
Le portail du jardin était ouvert. Que fit le petit chat? Il avança près du portail… mit une patte dehors… puis une autre… et en trottinant, le voilà qui part fièrement vers le bois!
« Que de belles choses à voir ici, se dit-il, c’est plus amusant que de se promener dans le jardin. On dirait que je serais un tigre… »

Prenant un air important, il redressa fièrement la tête et joua à marcher entre les arbres comme un tigre dans la jungle. Longtemps, il s’amusa, sans voir que la nuit tombait…

Jeppe dans une prairie en fleurs, © Bruno Lijefors 1884

Jeppe dans une prairie en fleurs, © Bruno Lijefors 1884

Tout à coup, il se rendit compte qu’il faisait noir, que les petits oiseaux ne chantaient plus, et qu’il était perdu! Partout autour de lui, de grands arbres qui se ressemblaient. Comment retrouver le chemin de la maison? Il s’assit et se mit à pleurer. Au bout d’un moment, un petit lapin passa près de là et s’approcha du chaton.
– Pourquoi tu pleures? demanda le lapereau.
– Je suis perdu, répondit le petit chat.
– Qu’est-ce que tu vas faire, reprit le petit lapin, tu vas rester là toute la nuit?
A l’idée de rester là toute la nuit, le chaton se mit à pleurer de plus belle. Alors le petit lapin lui dit:
– Ne pleure plus, je t’emmène dans ma maison, mais il faut se dépêcher, maman doit m’attendre.

© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin


Les voilà partis tous les deux en courant. Arrivés au terrier, le lapereau dit au chaton :
– Qu’est-ce que tu cours vite et qu’est-ce que tu sautes bien! tu es le plus rapide de tous les petits lapins que je connais!
Puis il demanda à la maman lapin :
– Maman, j’ai trouvé un bébé lapin perdu dans le bois, je lui ai dit de venir avec moi.
– Tu as bien fait, dit la maman lapin. Mangez et allez vite vous coucher.
Le petit lapin s’installa devant une belle salade et commença à manger. Mais le chaton se remit à pleurer.
– Qu’est-ce que tu as? demanda le lapereau bien étonné. Tu n’aimes pas la salade?
– Non, gémit le petit chat, je n’en ai jamais mangé.
En entendant pleurer, la maman s’approcha et examina son jeune invité. Elle s’écria :
– Mais tu n’es pas un lapin !
Aussitôt, toute la famille fit le cercle autour de cette bête inconnue. La grand-mère, une vieille lapine pleine d’expérience, dit au chaton :
– Je parie que tu grimpes aux arbres.
– Bien sûr que je grimpe aux arbres, répondit-il.
– Les lapins ne montent pas aux arbres, reprit la grand-mère, mais les écureuils, oui! Regardez, une longue queue, de petites oreilles… c’est un bébé écureuil.
– Un bébé écureuil, un bébé écureuil! Oh, qu’il est mignon! s’écrièrent tous les petits lapins.
– Viens avec moi, dit le papa lapin, je vais te ramener chez les tiens.
Il le conduisit auprès d’un arbre et appela :
– Hou, hou ! Monsieur casse-noisettes !
– Oui, qu’est-ce que c’est? cria une voix en haut de l’arbre.
– C’est un bébé écureuil qui est perdu. Vous pouvez le rendre à sa famille?
– Bien sûr, Dites-lui de monter.
Le petit chat n’avait pas l’habitude de grimper aux arbres, il lui fallut du temps pour arriver jusqu’en haut du tronc. Là, au creux des branches, il se glissa dans la maison de monsieur casse-noisette. Très occupé à ranger ses provisions d’hiver, celui-ci fit à peine attention à lui.
– Ne te gênes pas, lui dit-il. Mange, demain nous chercherons tes parents.

© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin


Le petit chat avait très faim mais il se mit en colère en voyant qu’il n’y avait que des noisettes. D’un coup de patte, il les éparpilla.
– Mais, qu’est-ce que c’est que ces manières? s’écria monsieur casse-noisette, je vais t’apprendre à jeter la nourriture, moi!
Déjà, il levait la patte pour battre le chaton, mais il s’arrêta:
– Mais… tu n’es pas un écureuil! Qui es-tu?
– Je ne sais pas, dit en pleurant le chaton. Je ne sais pas qui je suis, mais j’ai faim.
– Allons, ne pleure pas, répondit l’écureuil. Qu’est-ce que tu veux? Des pommes de pin, des champignons séchés?
– Non, dit le chaton, je veux une souris.
– Une souris! s’écria l’écureuil. Pourquoi es-tu venu ici? Tu n’avais qu’à dire tout de suite que tu es un petit hérisson! Viens, je te ramène chez toi.
Ils descendirent tous les deux de l’arbre et l’écureuil emmena le petit chat chez madame Hérisson..
– Madame Hérisson, dit-il, voici un bébé hérisson qui s’était perdu dans les bois; je vous le ramène. Bonne nuit!
– Merci, monsieur Casse-Noisette, bonne nuit! répondit madame Hérisson qui était couchée près de ses enfants.
– Va vite manger, dit-elle au chaton, il reste une souris, puis viens te coucher.
Le petit chat croqua vite sa souris puis voulut se blottir contre les petits hérissons mais il se piqua très fort.
– Aïe! Vous m’avez fait mal, vous m’avez piqué, cria-t-il, en s’élançant hors du nid.

© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin

Maman hérisson examina le petit chat.
– Tu es une drôle de bête, lui dit-elle. En tout cas, tu n’es pas un hérisson.
Elle retourna tranquillement près de ses enfants, sans plus s’occuper du chaton qui se mit de nouveau à pleurer et à crier désespérément:
– Miaou! Miaou!
Au bout d’un moment, une chouette vint se poser près de lui et lui dit:
– En voilà du bruit pour un si petit chat!
– Un petit chat? Je suis un petit chat? demanda le chaton tout content.
– Bien sûr, tu habites dans la maison près du bois, de l’autre côté de la route, dit la chouette qui connaissait bien tous les environs.
– Oh, S’il te plaît, ramène moi à la maison, je suis perdu, supplia le petit chat.
– Suis-moi dit la chouette en s’envolant.

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© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin

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Le petit chat la suivit en courant. Ils traversèrent le bois, puis une route et arrivèrent près d’une maison.
– Tu es sûre que c’est ici? dit le chaton.
Mais déjà, la chouette était repartie vers le bois. Le petit chat examina le portail, le jardin, la maison et s’écria :
– Mais oui! Je suis chez moi!
Et il se mit à appeler de toutes ses forces:
– Miaou! Miaou! jusqu’à ce que la petite fille vienne le chercher.

Bien au chaud dans ses bras, il se dit: « Je n’irai plus jamais me promener tout seul dans le bois. »

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© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin

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Conte russe

Marjolein Bastin

Marjolein Bastin né en 1943 à Loenen aan de Vecht est une artiste Néerlandaise peintre de la nature artiste, écrivain, auteur et illustrateur pour enfants. Elle est le créateur du personnage de « Vera la souris ».

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© Marjolein Bastin  Vera

© Marjolein Bastin Vera

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Elle a étudié à l’Académie des Arts de Arnhem , où elle a rencontré son mari Gaston Bastin. 

Marjolein et Gaston partagent leur temps entre les maisons aux Pays-Bas et dans le Missouri ainsi qu’une retraite tropicale dans le îles Caïmans 

Légende de la naissance du chat.

C’est Montesquieu qui rapporte cette légende dans les lettres persanes.

Chacun sait qu’à l’approche du Déluge, Noé embarqua à bord de l’arche un couple de tous les animaux qui vivaient sur terre et dans les airs. Le chat n’était pas du voyage puisqu’il n’existait pas!
Or pendant les 40 jours et 40 nuits que l’arche vogua surgirent certains problèmes domestiques: les lions étaient particulièrement incommodés par les rats qui s’étaient déjà reproduits et envahissaient le navire.
Noé, perplexe, consulta Dieu qui lui dit alors de passer la main devant les naseaux du lion. Ce qu’il fît.
Le majestueux félin sembla éprouver une gêne terrible, puis éternua avec violence.
De cet éternuement jaillirent un chat et une chatte. Les premiers jamais vus sur la planète et qui se mirent de suite à chasser les rats importuns.

© Marjolein Bastin

© Marjolein Bastin

Comment appeler son chat

C’est un art délicat, que d’appeler son chat :
Le baptiser n’est pas un simple passe-temps.
Je ne travaille pas du chapeau, croyez-moi,
Mais sachez-le, un chat a trois noms différents.
Un chat a, tout d’abord, son nom de tous les jours,
Comme Pierre ou Jean-Paul, Aglaë, Pompadour,
Comme sylvain ou Luc, Chat-fouuré, Cyprien…
Tous sont des noms sérieux, pour chats bien de chez nous.
Mais un chat a besoin, il faut que ça se sache,
D’un vrai nom personnel, un nom plus majestueux.
Sans ce nom, il ne peut pas redresser sa queue,
Affirmer sa fierté, hérisser ses moustaches.
Des noms de cette sorte, en veux-tu, en voilà,
Comme Méta-Mhétyl. Ouitchi, Kalikola…
Mais par-dessus tout ça, il reste encore un nom,
C’est le nom que jamais nul ne peut deviner,
C’est le nom dont jamais nul ne saura le nom,
LE CHAT QUI LE CONNAIT ne veut le révéler…

Thomas Stearns Eliot

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Marjolein Bastin  BARRE

Cats

Cats est une comédie musicale composée par Andrew Lloyd Webber en 1978/1979 d’après Old Possum’s Book of Practical Cats et autres poèmes de T. S. Eliot

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cats1

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Les chats Jellicles se réunissent une fois par an au bal des Jellicles.

Le patriarche de la troupe, le vieux sage Deuteronomy, choisit à cette occasion un autre chat âgé qui sera destiné à renaître. Mais cette année, le bal est troublé par l’arrivée du criminel Macavity, qui va kidnapper le patriarche…

La doyenne des chats, Grizabella, qui était belle autrefois lorsqu’elle a quitté les Jellicles pour aller voir le monde, a perdu de son éclat et veut seulement être acceptée des autres chats.

Solitaire, misérable, la démarche mal assurée, elle est le personnage le plus émouvant du spectacle. Elle est en cela bien aidée par la chanson « Memory », devenue un standard. C’est elle, Grizabella, qui sera choisie pour renaître à une nouvelle vie de chat Jellicle.

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Grizabella the Glamour Cat

Grizabella the Glamour Cat

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Memory

HD 720p ou 1080p

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Mémoire (Souvenir)

 

Minuit
Tourne-toi vers la lune
Oublie ton infortune
Revis tes souvenirs
Si tu trouves
Le bonheur au plus profond de toi
Alors la vie renaîtra

Seule
Sous la lune blafarde
Frissonnant sous mes hardes
Je songe à mon passé
J’étais belle
Et je ne connaissais que la joie
O mémoire ! souviens-toi

Heures d’angoisse et de poisse
Quand les lampes se meurent
Dans les fumées
De cette aube glacée
Un autre jour se lève

O jour !
Que ta lumière arrive
Il faut que je survive
Je dois lutter encore
A l’aurore
La nuit ne sera qu’un souvenir
Un nouveau jour va venir

Ombre et lumière
Sous les fougères
Mascarade sans fin
Comme une fleur
Qui s’étiole et se meurt
Mes souvenirs s’effacent

Touche-moi
Ne me laisse pas seule
Seule avec la mémoire
De mes jours de bonheur
Si tu oses
Tu sauras toute la vérité
Vois, le soleil
S’est levé.

Musique: Andrew Lloyd Webber   1989 Titre original: « Memory »

 extrait de la comédie musicale « Cats »

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CATS2

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Légende Hindouiste

« Un vieux matou, mathématicien émérite mais fort distrait et incroyablement paresseux, somnolait à l’entrée d’un temple. De temps à autres, il entrouvrait un oeil pour compter les mouches du voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce léthargie.
Shiva vint à passer par là. Émerveillé par la grâce naturelle, toute féline, que l’animal avait conservée, malgré un embonpoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Monde lui demanda: « Qui es-tu et que sais-tu faire? »

chat endormi

L’autre, sans même entrebâiller les paupières, marmonna:

-Je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter.
-Magnifique! Et jusqu’où peux-tu compter?
-Mais voyons, je peux compter jusqu’à l’infini!
-Dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l’ami, compte…

Le chat s’étira, bailla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à réciter:
-Un…deux…trois…quatre…

Chaque chiffre était prononcé d’une voix plus murmurante et vague. A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, abîmé dans un sommeil béat.

« Puisque tu sais seulement compter jusqu’à neuf », décréta le grand Shiva, Souverain des Sphères, je t’accorde neuf vies ».

C’est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences.

Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement. Le matou lui avait assuré qu’il pouvait compter jusqu’à l’infini. Certes, il s’était arrêté au chiffre neuf, puis s’était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n’est-il pas une fidèle préfiguration de l’infini?

Alors Shiva compléta son décret: « Au bout de ses neuf vies, le chat accéderait directement à la félicité Suprême. »

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Shiva

Shiva

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Maneki neko

Un maneki-neko 招き猫 aussi appelé chat porte-bonheur est une statue traditionnelle japonaise en céramique ou en porcelaine, représentant un chat assis et levant la (ou les) patte(s) au niveau de l’oreille

Maneki-Neko (1)

Le Maneki Neko est un porte-bonheur japonais.
Son nom se traduit du japonais : maneku = inviter/saluer et neko = le chat,
d’où « le chat qui invite »

Selon la patte levée (droite ou gauche), c’est signe de bonheur et félicité ou de chance, prospérité et fortune .
Parfois aussi il est synonyme d’amour .

La légende

Au Japon, durant la période d’edo, au XVIIème siècle, vivait un prêtre très pauvre qui était le gardien d’un temple en périphérie de Tokyo.
Ce prêtre, bon et généreux, partageait sa maigre nourriture avec son compagnon, un chat nommé Tama.
Un jour, particulièrement froid et pluvieux, le prêtre voulut se préparer un thé pour se réchauffer, mais il tomba dans un profond désespoir lorsqu’il s’aperçut qu’il n’avait même plus de thé.
Accablé de douleur, le prêtre se mit à pleurer et demanda a son chat, en désespoir de cause, s’il pouvait l’aider lui et le temple, avant de s’endormir d’épuisement.

Son chat, plutôt perplexe, partit s’asseoir près de la porte d’entrée du temple, et se mit à se nettoyer, comme le font les chats, en se léchant et en passant ses pattes contre sa tête.
Un homme très riche, perdu dans les tourments de la tempête, cherchait à se protéger sous un arbre, lorsqu’il aperçut le chat devant la porte du temple, qui en se nettoyant en passant sa patte sur le côté de sa figure, semblait l’inviter à venir s’abriter.
Intrigué par ce signe de bienvenue, et peut être du destin, l’homme alla se mettre à l’abri dans le temple. Quelques instants plus tard, la foudre frappa l’arbre ou était l’homme, et celui-ci explosa sous l’impact.
L’homme riche considéra que le chat lui avait sauvé la vie, et voyant les conditions de vie du prêtre et l’état du temple, décida d’utiliser son argent et son influence pour restaurer le temple et améliorer la vie de ceux qui y vivaient.
Ainsi grâce au chat, le temple japonais fut sauvé et le vieux prêtre vécut heureux et comblé.

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A la mort du chat, on lui édifia une statue qui le représentait la patte levée en souvenir de ce jour.
Les gens de la région, considérant que ce chat avait apporté richesse et bonne fortune à son propriétaire, commencèrent à placer des figurines de chat avec la patte levé dans leurs maisons et leurs magasins.
Ainsi commença l’histoire et le développement du Maneki Neko au travers du Japon …

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Renate Koblinger

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Renate Koblinger est une artiste Autrichienne vit et travaille à Vienne.

Ses principaux thèmes sont les chats,la danse,les natures mortes et les paysages.

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Les Bishnoïs

Les Bishnoïs

« l’union parfaite entre l’Homme, l’Animal et la Nature »

Aimez les animaux

N’abattez pas les arbres verts

Et vous ne connaîtrez pas l’adversité dans la vie » 

Jambeshwar Bhagavan

Jambeshwar Bhagavan

Principes édictés en 1485 dans la ville de Mukam par le Guru Jambeshwar Bhagavan, appelé communément Jambaji (1451-1536) qui est le fondateur du courant hindou bishnoï.

Ils se caractérisent par leur végétarisme, leur respect strict de toute forme de vie (non-violence, ahimsâ), leur protection des animaux et des arbres, leur tenue vestimentaire particulière. On les définit souvent comme ayant une forte conscience écologique.

Les Bishnoïs vivaient paisiblement dans des villages isolés loin des centres de peuplement, mais depuis une dizaine d’années, ils sont de plus en plus nombreux à vivre en ville. Ils seraient environ 700 000 dans l’ouest de l’Inde

Tout comme les Jaïns, également présents au Rajasthan principalement, les Bishnoïs préservent toute forme de vie et ont une conscience écologique avancée.

Ce sont des hindous vaishnav qui suivent vingt-neuf principes édictés par leur gourou

Les Bishnoïs considèrent les arbres verts et les animaux comme leurs égaux et ne peuvent attenter à leur vie.

L’un de leur pèlerinage  annuel à Khejarli a d’ailleurs pour objectif de ne jamais leur faire oublier que 363 membres de leur communauté,   essentiellement des femmes, ont péri massacrés pour avoir tenté d’empêcher l’abattage d’arbres. L’histoire remonte à l’année  1730 .

bishoi arbres

Le maharadjah avait alors demandé à ses soldats d’abattre les plus beaux arbres de la région pour recueillir de la chaux   nécessaire à la construction de sa future forteresse.

La diplomatie n’ayant pas eu les effets escomptés, 363 Bishnoïs   entourèrent alors de leurs bras tous les arbres menacés et furent massacrés sans sommation.

La réaction qu’eut à l’époque Amrita Devi (que les Bishnoïs vénèrent aujourd’hui) résume parfaitement la philosophie de cette branche hindoue :

« Une tête tranchée vaut moins qu’un arbre abattu ».

Un temple fut construit sur la terre imprégnée du sang Bishnoï il y a 200 ans, mais les vrais Dieux des Bishnoïs, les gazelles et autres animaux sauvages, broutent paisiblement autour de leurs habitations.

Chaque jour des centaines de paons, pigeons et chinkaras (la gazelle indienne) se voient offrir du millet par cette communauté unique.

bishnoi1

Des réservoirs d’eau ont été construits pour étancher leur soif et les animaux malades sont soignés et alimentés à la main. Chaque famille Bishnoï dans la région dédie une partie de ce que produit leur terre à leurs enfants (antilopes et autres animaux), véritables membres de la famille qui se trouvent seulement être dans une autre forme de vie.

Et quand ces enfants meurent, ils les enterrent en donnant un nom spécifique à chaque tombe. Le dévouement des Bishnoïs est tel qu’ils n’apprivoisent pas de chiens, de peur qu’ils fassent leur proie de jeunes antilopes. 

Pour ces gens du désert, chaque membre de leur famille mérite soin et affection.

 © cumin 12

© cumin 12

Végétariens, ils respectent donc toute forme de vie et s’opposent à toute forme de violence.

Nombre d’entre eux ont d’ailleurs  péri sous les balles des braconniers.

Ils vénèrent l’antilope noire et la considèrent, au même titre que l’arbre et la gazelle comme des membres de leur famille et partagent avec eux l‘eau et 10 % de leurs récoltes.

S’ils soignent les animaux malades ou blessés, les femmes doivent aussi allaiter les faons orphelins.

Peuple modèle, les Bishnoïs auraient certainement beaucoup à nous apprendre en ces temps de crises multiples.

Harmonie, paix, amour et dévotion sont les maîtres-mots de cette communauté écologiste régie par 29 principes fondamentaux auxquels ils ne dérogent pas.

Bishnoïs et gazelle

1° Observer une mise à l’écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l’accouchement  (pour éviter des infections et à cause de l’éventuelle fatigue de la mère).

2° Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles  (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène).

3° Tôt, chaque matin, prendre un bain.

4° Maintenir la propreté externe du corps et interne de l’esprit  (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, etc.)

5° Méditer deux fois par jour, en matinée et en soirée, lorsque la nuit est encore séparée du jour.

6° Chanter la gloire du seigneur et exposer ses vertus chaque soirée.

7° Offrir l’oblation quotidienne au feu saint avec un cœur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d’amour  pour la nature et le monde entier et de dévotion au seigneur.

8° Employer l’eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé  (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).

9° Etre attentif et conscient de ses paroles.

10° Pardonner naturellement.

11° Être compatissant.

12° Ne pas voler.

13° Ne pas dénigrer, déprécier derrière le dos, quelqu’un.

14° Ne pas mentir.

15° Ne pas se livrer à l’opprobre.

16° Jeûner et méditer la nuit sur la nouvelle lune.

17° Réciter le nom de saint de Vishnou.

18° Être compatissant envers tous les êtres vivants.

19° Ne pas détruire les arbres verts (c’est-à-dire non morts).

20° Tuer les passions de convoitises, d’irritation, d’envie, d’avarice et d’attachement.

21° Se permettre de cuisiner soi-même, ou par un fidèle d’une autre religion ou secte, en étant pur de par le cœur et le travail.

22° Fournir un abri commun (Thhat) pour les chèvres et les moutons afin de leur éviter l’abattoir.

23° Ne pas castrer le taureau.

24° Ne pas consommer ou cultiver de l’opium.

25° Ne pas consommer ou cultiver du tabac et ses dérivés.

26° Ne pas consommer ou cultiver du cannabis.

27° Ne pas boire de boisson alcoolisée.

28° Ne pas manger de plats de viande ou non-végétariens (afin de protéger les animaux) et obligation de protéger et de nourrir les animaux sauvages.

29° Ne pas utiliser de vêtements teints en bleu (en Inde antique, cette couleur était obtenue grâce à un arbre sauvage, l’indigo,  et c’est aussi la couleur de la mort).

 © Evgeni Zotov

© Evgeni Zotov

Quelques proverbes Bishnoï

* Ne jamais abattre un arbre verdoyant, attendre que le bois soit mort pour l’utiliser comme bois de construction.

* Mettre les morts simplement en terre qui se nourrira de la chair. Faire l’économie du bois pour la crémation ou le cercueil.

* La propreté et l’hygiène garde de la maladie.

* Protéger la vie sauvage qui maintient la fertilité des sols et l’équilibre naturel des espèces. Ils sont tenus de réserver un  dixième de leur récolte céréalière pour l’alimentation de la faune locale.

* Conserver l’eau à l’usage des hommes et des animaux et en construisant des réservoirs partout où cela est nécessaire.

* Pratiquer le végétarisme et se prémunir de toute addiction.

* Ne rien attendre du râja ou du gouvernement, ne compter que sur la communauté.

* Les femmes, sources de la vie, s’habilleront de vêtements rouge ou orange brillant, et les hommes de blanc, symbole   de dévotion.

* La violence n’est acceptable que pour la défense d’un arbre, d’un animal ou de convictions ; il est bon de mourir pour cela.

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Les 29 principes du bishnoïsme sont une pierre d’angle pour ses membres, bien que partagés par d’autres branches de l’hindouisme, notamment vishnouïtes ou des personnalités sans affiliation particulière comme le Mahatma Gandhi lecteur de la Bhagavad Gita, œuvre sacrée pour tout hindou qui promeut ces principes de vie

L’identité des Bishnoïe , de l’Inde rurale va très bientôt être engloutie. La culture Bishnoïe s’éteint,les mentalités changent

Les jeunes Bishnoïs désirent vivre comme leurs amis du même âge

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Le livre d’Irène Frain intitulé « la forêt des 29 » raconte l’histoire de Jambeswar Bhagwan, fondateur de la secte Bishnoï au XVème siècle dans un Rajasthan en proie aux sécheresses et aux famines.

Irène Frain, La forêt des vingt-neuf Michel Lafon, 2011

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Les Bishnoïs

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Les Bishnoïs

source  http://indianmythology.com/ et wikipedia