L’histoire de la gare Saint-Lazare commence sous le règne du roi Louis-Philippe Ier en 1837 avec l’ouverture du chemin de fer de Paris à Saint-Germain.
À cette époque, on édifie une gare provisoire en bois,l’« embarcadère de l’Ouest », sur la place de l’Europe
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En 1841, une seconde gare provisoire, en maçonnerie couverte d’un enduit jaune, est édifiée rue de Stockholm, juste devant la place de l’Europe selon les plans de l’architecte Alfred Armand. Le bâtiment est construit à cheval sur les voies, à l’embouchure du tunnel de l’Europe. Deux rampes découvertes donnent accès aux quais.
La troisième gare est construite par l’architecte Alfred Armand et l’ingénieur Eugène Flachat sur le site actuel, rue Saint-Lazare, dont elle prend le nom. Les travaux s’échelonnent sur une longue période de 1842 à 1853
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En 1867, devenue la plus importante de Paris, avec vingt-cinq millions de voyageurs par an, la gare Saint-Lazare reçoit de telles extensions que l’on peut parler d’une quatrième gare, inaugurée d’ailleurs le 2 juin, à l’occasion de l’exposition universelle, par Napoléon III accompagné de l’empereur d’Autriche et du tsar de Russie. La même année, le tunnel de l’Europe est supprimé et remplacé par un pont métallique en forme de « X », reconstruit plus tard en béton, en 1931
La gare compte alors 22 voies à quai, dont huit pour le groupe grandes lignes, avec des voies centrales pour l’évolution des machines. Sur le flanc droit des voies, après la place de l’Europe, un faisceau de voies dessert le bâtiment dit « des docks », surplombant le service des messageries, le centre de tri postal et quelques voies de garage. En 1892, les voies principales d’accès en avant-gare passent de quatre à six
C’est également à cette époque que sont construites les deux places qui l’encadrent
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La passerelle de style maritime qui permettait à la clientèle des trains-paquebots vers l’Amérique de passer directement de l’hôtel « Terminus » à la gare, puis qui fut utilisée comme Café panoramique jusqu’aux années 1970, est actuellement sans affectation.
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Les verrières de Paris à New-York
témoignage unique de l’art du verre, admirez les verrières de la Salle-Des-Perdus de la gare Saint-Lazare
Inaugurée le 25 juillet 1930, la salle des Pas-Perdus reçoit un décor destiné à « vendre du voyage», en mettant l’accent sur les richesses touristiques des régions parcourues par les lignes de chemins de fer de l’état, reprenant une tradition iconographique remontant aux origines du rail.
Les représentations se rapportent aux quatre grandes régions desservies : Île-de-France, Normandie, Bretagne et le Sud-Ouest, en comptant Londres et New York via Le Havre et les grandes compagnies transatlantiques.
Un ensemble de 114 verrières
Ces verres peints, s’inscrivent dans la période de l’art nouveau,
Des vitraux figuratifs représentant, en lignes pures sur du verre sablé, un dessin au trait, en noir et blanc ou pourpre , chaque vitrail porte le nom de la localité qu’il représente
Appartenant au patrimoine de la gare, les verres peints ont été restaurés en 2005 par SNCF
Les verres peints de Charles Sarteur 1930 aux étonnants tons sépias qui illustrent les destinations face aux quais qui les desservent.
Au dessus du buffet de la gare
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A gauche la pluie, au milieu le baromètre avec un discret soleil blanc, à droite le vent
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Les verres peints
Charles Sarteur dirige en 1927 les travaux d’embellissement de la Salle des Pas Perdus. Né en 1874 à Domfront (Basse-Normandie), fils d’un ingénieur de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, il a rejoint lui aussi l’entreprise. Peintre, aquarelliste, sculpteur et Président de l’Association des Artistes des Chemins de Fer Français, il a créé ces « verrières » caractéristiques de la gare Saint-Lazare.
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Illustration des destinations face aux quais qui les desservent.
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Restaurée en 1936, elle présente toujours, cour de Rome,son bel escalier double auquel on a ajouté un escalator.
Après trois ans d’une nouvelle phase de travaux de transformation, la nouvelle gare Saint-Lazare a été inaugurée le 21 mars 2012
L’ultime volet du projet Saint-Lazare est la rénovation jusqu’en 2013 des deux parvis Rome et Havre et celle de la rue intérieure, entre le bâtiment principal et l’hôtel Concorde Saint-Lazare
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Colette Deréal – A la gare Saint-Lazare (1969)
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Vue par les Peintres
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