La vie de Joseph Mallord William Turner, « le peintre de la lumière », fut caractérisée par une entière dévotion à son art.
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D’un tempérament rude et robuste, il fut un insatiable voyageur parcourant inlassablement, le plus souvent seul, l’Europe, en particulier l’Italie, la France, l’Allemagne et la Suisse. Partout, à la manière d’un reporter, il dessina ou reproduisit au moyen d’aquarelles, paysages, sites et monuments. Il léguera ainsi à l’Etat britannique, à sa mort, plus de 20 000 oeuvres sur papier !
S’il fut initialement un grand admirateur des maîtres anciens, en particulier du paysagiste historique Claude Gelée (1600-1682 dit le Lorrain) et de Nicolas Poussin, son oeuvre, d’essence romantique, évoluera vers une représentation picturale nouvelle et audacieuse, pré-impressionniste, dans laquelle il dissout les détails du sujet dans des atmosphères colorées.
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Ses aquarelles de voyage, publiées à partir de 1826 dans « The Keepsake » (un de ces annuaires, alors très prisés de la bourgeoisie, mêlant oeuvres littéraires et artistiques), et dans des recueils de gravures sur acier ou sur cuivre, « The Turner’s Annual Tour« , édités à partir de 1831, le firent connaître et apprécier de la société anglaise.
Toutefois, l’évolution de sa peinture à l’huile, étonnament moderne, ne fut pas comprise par la majorité de ses contemporains qui parlèrent des délires de Turner.
Peintre précoce
William Turner naquit en 1775 à Londres dans une famille anglaise modeste pour laquelle il eut toujours une grande affection. Son père était barbier et perruquier et fut, jusqu’à sa mort en 1829, son plus fidèle compagnon, sa mère devant sombrer dans la folie et décéder dans un asile en 1804.
De 1789 à 1793, il fait son apprentissage à la Royal Academy, elève du paysagiste Thomas Malton. Il réalise alors pour de riches commanditaires de nombreuses copies, et rencontre d’importants paysagistes et aquarellistes anglais comme Girtin.
En 1792, il commence ses voyages d’étude à travers l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Ecosse, peignant des paysages et des marines à l’aquarelle. Dès l’âge de 14 ans, Turner avait pris l’habitude, qu’il devait garder longtemps, de parcourir la campagne avec son cahier de croquis, marchant fréquemment plus de 40 kilomètres par jour.
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A partir de 1796, Turner exposera chaque année des tableaux à l’huile à la Royal Academy, des sujets historiques représentés dans des paysages fantastiques paysages et sublimés, dans un style proche de celui des peintres du XVIIème et XVIIIème
Turner fut décrit par Constable ou Delacroix, comme un homme d’aspect négligé, aux manières frustres, taciturne et peu sociable, solitaire. Se consacrant à son art Turner ne fondera pas de famille. S’il eut des compagnes dans sa vie, en particulier Sarah Danby vers 1798, qu’il supporta financièrement ainsi que ses enfants, et dont on pense qu’il eut son premier enfant, sa vie privée reste mal connue.
En 1802 effectue son premier voyage sur le Continent en France, où il séjourne à Calais, à Paris , étudie les maîtres anciens au musée du Louvre -, en Savoie, Suisse et dans le Piémont.
En 1804, il crée sa propre galerie pour y exposer ses oeuvres.
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En 1807, il commence à peindre des vues de la Tamise à partir de sa propre barque.
1807-1810, il s’intéressa aussi à des scènes de genre. Turner pratiquera toujours assidument littérature et poésie, qui tiendront une place importante dans son inspiration
Venise et la Lumière
En 1819, il effectue un premier voyage à Venise qui va marquer un tournant dansson oeuvre, dans laquelle la représentation des effets de lumière va désormais prendre une importance croissante , ses oeuvres peintes vont également faire intervenir de plus en plus de couleurs vives
Voyage sur la Loire
En 1826, Turner effectue un long voyage en France, remontant la Loire de Nantes à Orléans,Turner pris l’habitude d’employer pour ses huiles des couleurs toujours plus vibrantes notamment « le jaune »
Turner Romantique pré-Impressionniste
1829 – 1837, l’oeuvre de Turner va évoluer et ne garder qu’une vision lumineuse voir les effets de lumière exemple « L’incendie du Parlement » – 1835.
Ainsi, quarante ans avant Monet, Turner invente une nouvelle peinture – qui ne sera pas comprise de la majorité de ses contemporains, qui parleront des « folies de Turner »
En 1833, Turner effectue son second voyage à Venise, dont il reviendra avec des oeuvres fortes comme « La Dogana, San Giorgio, Zitella, vus des marches de l’Europe » – 1833.
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En 1837, il publie « The rivers of France« , qui regroupe ses vues de la Seine et de la Loire.
En 1840, Turner fit la connaissance d un critique d’art le jeune et riche John Ruskin qui allait devenir son plus ardent admirateur, défenseur, et collectionneur.
En 1845, il fait ses derniers séjours en France
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En 1846, il quitta sa maison de Queen Anne Street, bâtie en 1812, rompit toute relation avec le monde, changea de nom et emménagea dans un pauvre logement de Chelsea, de l’autre côté de Westminster. Il y passa les dernières années de sa vie, dans une solitude absolue, inabordable, inconnu même de l’hôtelière qui le logeait.
Turner décèdera le 19 décembre 1851 à Chelsea
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documentation : http://hoocher.com/Joseph_William_Turner/Joseph_William_Turner.htm
Je connaissais ayant du faire une recherche une fois.J’aime sa façon de peindre , pas etonnant qu’il se soit retirer car il semble avaoir eu une ame toumenté ou tout au moins exaltée.